Les routes de la pomme

Le cidre

Déjà du temps de la Gaule romaine les pommiers recouvraient le territoire, mais les indigènes aimaient par-dessus tout la cervoise, breuvage que supplanta le cidre, au XIIIe siècle avec l’invention du pressoir.

En 1553, Gilles de Gouberville, distille le premier cidre en Cotentin. Son contemporain Julien Le Paulmier, pionnier de la pomologie cidricole, dénombre dans la presqu’île, quatre-vingt deux variétés de pommes à cidre. Au XIXe siècle, à l’apogée de sa production, la Normandie compte en tout deux mille variétés de pommes.

Autour de Longueville-sur-Scie, en pays de Caux, de Cambremer, en pays d’Auge (AOC), existent des routes touristiques bien fléchés qui, de pommiers en chaumières, conduisent chez les petits producteurs de cidre.

Sainte-Opportune-la-Mare (Calvados) possède sa Maison de la pomme, Valognes (Manche) son musée du Cidre, Auffray et Caudebec-en-Caux ‘Seine-Maritim) célèbrent, lors des fêtes automnales, le « vin de pomme ». De Falaise à Yvetot, de Pont-Audemer à Valognes, de Vire à Saint-Lô, les Normands mêlent plusieurs variétés de pommes acides pour obtenir un bon cidre.

Il peut être « sec », « pur jus », « bouché ». La fermentation naturelle du moût donne des cidres déclarés « mousseux ».

Le poiré

Il est né de cette dernière technique, appliquée aux poires, notamment dans la région de Domfront, célèbres pour ses nombreux poiriers.

Mais la Normandie possède également des spécialités légumières, notamment les poireaux et carottes de Créances.

Le Calvados

Il est tiré du cidre depuis plusieurs siècles. C’est du calvados que le « roi d’Yvetot » servait aux rois de France de passage dans sa ville. Son « calva » réussit même à mettre de bonne humeur le terrible Charles V:

« Messieurs, il n’y a plus ici roi de France ! »  lança ce dernier à l’intention de sa suite, après avoir bu plus que de raison.

Neuf terroirs normands distillent le calvados. Voilà pourquoi il y a trois AOC: Calvados, Calvados pays d’Auge et Calvados Domfrontais.

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